L’injustice fiscale à la française

J’ai lu dernièrement un petit livre rouge intitulé « Pour une révolution fiscale » écrit par trois économistes. Un site internet (voir plus bas) complète ce livre en proposant différentes ressources et un simulateur de leur « solution » où chacun peut essayer différentes hypothèses de taux d’imposition.

C’est un sujet que l’on suit de près sur cBanque, notamment tout ce qui concerne la fiscalité du patrimoine et les cotisations sociales sur les placements.

Un des intérêts de cet ouvrage est de faire le point sur le système actuel. Notamment, de présenter le taux d’imposition global pour le financement du budget de l’État et de la protection sociale, par niveau de revenu. Le résultat est sans appel sur l’injustice du système actuel, résumé par le graphique suivant :


revolution fiscale

Globalement, 50% de la population des classes moyennes et aisés payent le plus lourd tribut (en pourcentage de leur revenu). Le système est légèrement progressif pour les classes populaires. Et largement dégressif (« régressif » disent les auteurs) pour les très aisés.

Autre idée reçue. On sait que l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) pourtant avec des taux marginaux atteignant 30 ou 41% rapporte peu (à peine de quoi payer les intérêts de la dette). Mais ce que l’on sait peu : c’est que la CSG (et CRDS) avec son taux d’environ 8% (suivant les types de revenus) rapportent pratiquement deux fois plus ! (chiffres 2010 : 52 Mds pour l’IRPP et 94 Mds pour la CSG).

La proposition des auteurs : fusionner IRPP dans la CSG pour profiter de son assiette large. Mettre un taux progressif à cette CSG reformée qui débuterait à 2% (et supprimerait en même temps la Prime pour l’Emploi) pour atteindre 60%.  Remplacer le système de part par une individualisation et un crédit d’impôt forfaitaire pour chaque enfant…

Une proposition détonante à lire d’urgence et / ou à consulter sur www.revolution-fiscale.fr.