Les erreurs de BNP Paribas et de Sarkozy

Cette semaine aura été marquée par deux événements médiatiques en France : l’amende américaine record de BNP Paribas et les déclarations de non culpabilité de Sarkozy. Pour le premier, le mea-culpa est total, pour l’autre, il est bien évidemment nié.

On est peu habitué, en France, à entendre de la part d’une entreprise ou d’une personnalité, une reconnaissance de ses erreurs passées. C’est pourtant ce qui vient de se passer avec BNP Paribas où un plaider-coupable et une forte amende de près de 9 milliards de dollars ont été négociés auprès des autorités américaines.

Et il est frappant de constater qu’il n’y a pas de double-discours ou un discours nuancé de la part de la banque : de ce coté de l’Atlantique ou de l’autre, la reconnaissance de culpabilité est totale, même auprès des salariés.

Pour ma part, j’aurai préféré que la plus grosse amende US jamais négociée avec une banque l’ait été pour une banque américaine, pour des raisons de fraude fiscale organisée ou de responsabilité dans la crise des subprimes. Là, on reste sur du politique : le respect d’un embargo unilatéral des USA contre Cuba, le Soudan et l’Iran. C’est une raison d’Etat !

Mais cette mesure pourrait avoir des conséquences positives pour nous : encourager des transactions internationales en euros plutôt qu’en dollars ! Et nous rappeler que la seule entité capable de rivaliser est l’Europe, dans cette guerre mondiale, aujourd’hui économique et primordiale.

L’autre événement de la semaine, chez nous, dans notre cirque médiatico-politique, Sarko sur TF1 et Europe 1 ne reconnaît aucune faute, aucune responsabilité. Une dizaine d’affaires dans lequel il est mis en examen, mais non, même pas un tout petit truc à se reprocher !

C’est une tradition française. On se rappellera de l’« abracadabrantesque » de Chirac ou « des yeux dans les yeux » de ce dernier avec Mitterrand. Il n’y a que Cahuzac qui dénote, pris la main dans le sac, il est vrai ! On a les meilleurs politiques du monde : jamais une erreur et jamais une faute. Mais ils nous ont mis dans le mur, et ils continuent !

Quel contraste entre ces deux évènements !