On vit une époque formidable. A quelques mois de la présidentielle, le gouvernement est contraint de proposer un plan de rigueur … heu pardon … un plan d’austérité crédible et réaliste (voir les mesures touchant les particuliers). Tout cela à cause des fameuses agences de notation qui pourrait dégrader le AAA de la France et rendre la situation économique désastreuse. D’habitude, à pareille époque, ce sont plutôt des promesses et des largesses que l’on nous vend.
Ironie de l’histoire, alors que fin 2008, se préparait un plan de relance, aujourd’hui, c’est un plan d’austérité. Pour l’instant, le pire n’a pas été atteint : on a échappé à une hausse généralisée de la TVA et de l’impôt sur le revenu ainsi qu’à une baisse des salaires des fonctionnaires. Mais jusqu’à quand ? Car ce sont des mesures qui ont été prises dans plusieurs Etats de la zone Euro.
Le PTZ Plus dans sa forme actuelle a même été sauvegardé ainsi que l’essentiel de la défiscalisation des heures supp (le « travailler plus pour gagner plus » est sauvé).
Ce qui me surprend : c’est la diversité et la multitude de mesurettes qui sont prises : taxes sur les boissons sucrées, le tabac et l’alcool, TVA sur les parc à thèmes, baisse de l’abattement frais professionnels de la CSG, rabot sur le Scellier… Elles vont pour la plupart dans le sens d’une plus grande équité fiscale (nous sommes bien loin de la Loi TEPA dont il ne reste, aujourd’hui, que peu de choses en vigueur !). Ce sont plusieurs mesurettes à quelques dizaines de millions d’euros qui finissent par faire des milliards de rentrées fiscales supplémentaires.
Mais il reste encore plein de niches à supprimer. Ne serait-ce que les abattements fiscaux des journalistes professionnels (là, je sens que je ne vais pas me faire des amis) ou les abattements frais professionnels et le niveau de la CSG chez les retraités (là aussi). Même si cela est sans doute anecdotique, ce sont sont aussi des mesures trop risquées pour la majorité actuelle à l’approche de mai 2012.
Mais surtout, notre système reste inéquitable et qu’il faudra bien, un jour ou l’autre, revoir la fiscalité française de fond en comble.